Je me suis laissé tenter par la série Chucky, dérivée des films d'horreur où l'on suit les aventures sanguinaires de la poupée tueuse. J'ai noté un ou deux éléments amusants :
Autre temps, autre mœurs : le héros de la série, un jeune homme qui achète la saleté de poupée dans un vide-grenier sans connaître sa véritable identité, est un homo qui accroche des drapeaux LGBT dans sa chambre. Inévitablement, cela donne lieu à quelques scènes paranos où il s'imagine être oppressé du fait de son orientation sexuelle alors qu'objectivement rien dans le comportement des autres ne permet d'en arriver à cette analyse.
Le plus "drôle" vient après, dans l'épisode 2 ou 3 : entre temps, la poupée s'est révélée au personnage en question et ne lui cache pas qu'elle est habitée par l'esprit diabolique du tueur en série vaudou Charles Lee Ray. D'ailleurs, Chucky a tué le père du jeune homme, ce que le jeune homme sait, et maintenant elle le pousse à tuer cette nana qui se moque de lui au collège. Autant dire que notre héros sait qu'il parle à un assassin sans pitié, ce qui ne l'empêche pas de faire copain-copain avec.
Dans une discussion entre la poupée et lui, discussion qui tourne autour du futur assassinat qu'ils projettent de commettre, une énième allusion est faite à la sexualité du héros. Chucky est soupçonné un instant d'... homophobie ! Pensez donc, immédiatement la poupée le rassure et lui dit que son propre fils (visible dans le film Le fils de Chucky) est lui-même... gender-fluid ! Chucky parle comme un woke ! et même lorsqu'on s'attend à tout, je confesse qu'à ça on ne s'attend pas.
Ce n'est pas tout ! Le héros, qui a craint une seconde que son nouvel ami tueur vaudou habité par l'esprit diabolique d'un tueur en série ait assez de cruauté en lui pour être un sale homophobe, lui demande même dans un air de défi : «Quoi ? Ca te dérange que j'en sois ?!»
Et j'ai trouvé ça assez cocasse. Dans son échelle d'évaluation des mauvais comportements, le héros, qui a été capable de sympathiser avec une poupée tueuse, a trouvé dans sa potentielle homophobie une motif de scandale plus grand que lorsqu'il a découvert qu'elle trucidait des gens, y compris son propre père.
La série a été écrite et tournée sous l'ère Biden, lorsque le wokisme était à son apogée. On ne mesure pas encore à quel point cette période a été désastreuse pour la création artistique, et à quel point le wokisme est effectivement un cancer de l'esprit.