L'UE finit par se rendre à l'évidence : le seul partenaire commercial fiable qu'il lui reste est la Chine, et sa politique de "dérisquage" vis-à-vis de la Chine, une copie carbone du "découplage" des administrations Trump-Biden, est suicidaire.
Après la reprise des négociations, et la recherche d'une "rampe de sortie" de la crise avec la Chine sur la questions des droits de douane sur les véhicules électriques, c'est au tour du Parlement européen de retrouver partiellement ses esprits.
Dans ce qui est déjà considéré comme une victoire diplomatique de Beijing, le Parlement a levé les sanctions qui, depuis 2021, empêchaient les députés européens de rencontrer certains fonctionnaires chinois (et iraniens, russes, biélorusses), ce qui laisse présager un dégel des relations entre l'UE et la Chine.
Prochaine étape : ratification de l'Accord global sur l'investissement UE-Chine, qui après 7 ans de négociations, et une cérémonie de signature en 2020, avait été unilatéralement annulé par l'UE sous le prétexte fictif d'un "génocide des Ouïgours".
Mais gardons à l'esprit que le soudain regain d'intérêt de l'UE pour sa relation avec la Chine n'est qu'une conséquence de l'anti-Trumpisme des dirigeants européens, qui n'ont pas encore digéré sa réélection, et qui, même s'il n'avait pas augmenté les droits de douane de façon universelle, auraient trouvé d'autres prétextes de s'opposer à lui.
Donc si embellie il y a entre Beijing et Bruxelles, elle sera de courte durée, jusqu'à la fin du mandat de Trump, s'il parvient à le mener à son terme...