
Petites citations catholiques
Pour se rappeler les enseignements de l’Église et de ses Pères.
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"Petites citations catholiques" 群组最新帖子
11.05.202507:04
L’amour de Dieu
Hé ! doux Jésus, qu’est-ce que devait songer votre très-sainte Mère lorsqu’elle dormait et que son cœur veillait ? Peut-être songea-t-elle maintes fois que comme Notre-Seigneur avait jadis souvent dormi sur sa poitrine comme un petit aignelet sur le flanc mollet de sa mère, de même aussi elle dormait dans son côté percé comme une blanche colombe dans le trou d’un rocher. Si que son dormir était tout pareil à l’extase quant à l’aspiration de l’esprit, bien que quant au corps ce fût un doux et gracieux allégement et repos. Mais si jamais elle songea comme l’ancien Joseph à sa grandeur future, quand au ciel elle serait investie du soleil, couronnée d’étoiles et la lune à ses pieds, c’est-à-dire toute environnée de la gloire de son fils, couronnée de celle des saints, et l’univers sous elle ; ou bien que comme Jacob elle vit le progrès et les fruits de la rédemption par son fils en faveur des anges et des hommes. O, qui pourrait jamais s’imaginer l’immensité de si grandes délices ! que de colloques avec son cher enfant, que de suavités de toutes parts ?
S. François de Salles, Traité de l’amour de Dieu, liv. II, ch. VIII
Hé ! doux Jésus, qu’est-ce que devait songer votre très-sainte Mère lorsqu’elle dormait et que son cœur veillait ? Peut-être songea-t-elle maintes fois que comme Notre-Seigneur avait jadis souvent dormi sur sa poitrine comme un petit aignelet sur le flanc mollet de sa mère, de même aussi elle dormait dans son côté percé comme une blanche colombe dans le trou d’un rocher. Si que son dormir était tout pareil à l’extase quant à l’aspiration de l’esprit, bien que quant au corps ce fût un doux et gracieux allégement et repos. Mais si jamais elle songea comme l’ancien Joseph à sa grandeur future, quand au ciel elle serait investie du soleil, couronnée d’étoiles et la lune à ses pieds, c’est-à-dire toute environnée de la gloire de son fils, couronnée de celle des saints, et l’univers sous elle ; ou bien que comme Jacob elle vit le progrès et les fruits de la rédemption par son fils en faveur des anges et des hommes. O, qui pourrait jamais s’imaginer l’immensité de si grandes délices ! que de colloques avec son cher enfant, que de suavités de toutes parts ?
S. François de Salles, Traité de l’amour de Dieu, liv. II, ch. VIII
04.05.202507:07
Saint Alphonse et Voltaire
Deux contemporains, Alphonse et Voltaire, ont ainsi traversé leur siècle en travaillant sans relâche, l’un pour Dieu, l’autre contre Dieu. Voltaire naquit en 1694, Alphonse en 1696. Voltaire mourut en 1778, Alphonse en 1787. Tous deux avaient reçu du ciel des talents hors ligne. Le premier s’en servit pour une œuvre de haine, le second pour une œuvre d’amour. L’un s’unit au Christ par le lien de la plus indestructible amitié, l’autre se déclara « l’ennemi personnel » de ce même Christ, Fils de Dieu. Alphonse créa une société de rédempteurs pour travailler avec lui au salut des âmes ; Voltaire créa la secte encyclopédique pour corrompre et perdre tous les rachetés de Jésus-Christ. Le suppôt de Satan bafoua, cinquante ans durant, l’Église, ses dogmes, sa morale, ses sacrements, son culte ; l’homme de Dieu glorifia, pendant ce même demi-siècle, tout ce que l’autre venait de souiller. Voltaire versa le poison, Alphonse le contrepoison. Voltaire, aimé des âmes avilies, restera le docteur de l’éternelle perdition ; Alphonse, aimé des âmes pures et du pécheur qui tend à se purifier, sera toujours vénéré comme le docteur du salut, le maître très sûr des voies qui mènent au ciel. Et tandis que l’église satanique élèvera des statues à Voltaire, ministre et coopérateur de Satan, l’Église de Dieu érigera des autels à saint Alphonse, l’un des plus puissants auxiliaires du divin Rédempteur.
R. P. Berthe, S. Alphonse de Liguori, t. I, liv. 3e, ch. I, p. 407 (Victor Retaux, 1900)
Deux contemporains, Alphonse et Voltaire, ont ainsi traversé leur siècle en travaillant sans relâche, l’un pour Dieu, l’autre contre Dieu. Voltaire naquit en 1694, Alphonse en 1696. Voltaire mourut en 1778, Alphonse en 1787. Tous deux avaient reçu du ciel des talents hors ligne. Le premier s’en servit pour une œuvre de haine, le second pour une œuvre d’amour. L’un s’unit au Christ par le lien de la plus indestructible amitié, l’autre se déclara « l’ennemi personnel » de ce même Christ, Fils de Dieu. Alphonse créa une société de rédempteurs pour travailler avec lui au salut des âmes ; Voltaire créa la secte encyclopédique pour corrompre et perdre tous les rachetés de Jésus-Christ. Le suppôt de Satan bafoua, cinquante ans durant, l’Église, ses dogmes, sa morale, ses sacrements, son culte ; l’homme de Dieu glorifia, pendant ce même demi-siècle, tout ce que l’autre venait de souiller. Voltaire versa le poison, Alphonse le contrepoison. Voltaire, aimé des âmes avilies, restera le docteur de l’éternelle perdition ; Alphonse, aimé des âmes pures et du pécheur qui tend à se purifier, sera toujours vénéré comme le docteur du salut, le maître très sûr des voies qui mènent au ciel. Et tandis que l’église satanique élèvera des statues à Voltaire, ministre et coopérateur de Satan, l’Église de Dieu érigera des autels à saint Alphonse, l’un des plus puissants auxiliaires du divin Rédempteur.
R. P. Berthe, S. Alphonse de Liguori, t. I, liv. 3e, ch. I, p. 407 (Victor Retaux, 1900)
27.04.202507:03
La vertu
Comme les étoiles brillent pendant la nuit, et ne paraissent point pendant le jour ; de même la vertu, qui est voilée dans la prospérité, éclate dans l’adversité.
S. Bernard, Serm. 27, in Cantic.
Comme les étoiles brillent pendant la nuit, et ne paraissent point pendant le jour ; de même la vertu, qui est voilée dans la prospérité, éclate dans l’adversité.
S. Bernard, Serm. 27, in Cantic.
20.04.202518:44
Il a été livré pour nos péchés, et il est ressuscité pour notre justification.
À en juger selon nos vues, on croirait d’abord que les choses devaient être au moins partagées ; et que Jésus-Christ ayant achevé sur la croix l’ouvrage de notre rédemption, il ne devait plus penser qu’à sa propre grandeur, c’est-à-dire qu’étant mort pour nous, il devait ne ressusciter que pour lui-même. Mais non, Chrétiens, son amour pour nous n’a pu consentir à ce partage. C’est un Dieu, dit saint Bernard, mais un Dieu sauveur, qui veut nous appartenir entièrement, et dont la gloire et la béatitude ont dû par conséquent se rapporter à nous, aussi bien que ses humiliations et ses souffrances : Totus in usus nostros expensus. Tandis que ses humiliations nous ont été utiles et nécessaires, il s’est humilié et anéanti ; tandis que pour nous racheter il a fallu qu’il souffrit, il s’est livré aux tourments et à la mort. Du moment que l’ordre de Dieu exige que son humanité soit glorifiée, il veut que nous profitions de sa gloire même; car s’il ressuscite, poursuit le même saint Bernard, c’est pour établir notre foi, pour affermir notre espérance, pour ranimer notre charité ; c’est pour ressusciter lui-même en nous, et pour nous rendre capables de ressusciter spirituellement avec lui : en un mot, comme il est mort pour nos péchés, il ressuscite pour notre justification : Et resurrexit propter justificationem nostram. Voilà le mystère que nous célébrons, et dont l’Église universelle fait aujourd’hui le sujet de sa joie : mystère auguste et vénérable, sur lequel roule non-seulement toute la religion chrétienne, parce qu’il est le fondement de notre foi, mais toute la piété chrétienne, parce qu’il doit être la règle de nos mœurs.
Bourdaloue, Serm. pour le jour de Pâques.
À en juger selon nos vues, on croirait d’abord que les choses devaient être au moins partagées ; et que Jésus-Christ ayant achevé sur la croix l’ouvrage de notre rédemption, il ne devait plus penser qu’à sa propre grandeur, c’est-à-dire qu’étant mort pour nous, il devait ne ressusciter que pour lui-même. Mais non, Chrétiens, son amour pour nous n’a pu consentir à ce partage. C’est un Dieu, dit saint Bernard, mais un Dieu sauveur, qui veut nous appartenir entièrement, et dont la gloire et la béatitude ont dû par conséquent se rapporter à nous, aussi bien que ses humiliations et ses souffrances : Totus in usus nostros expensus. Tandis que ses humiliations nous ont été utiles et nécessaires, il s’est humilié et anéanti ; tandis que pour nous racheter il a fallu qu’il souffrit, il s’est livré aux tourments et à la mort. Du moment que l’ordre de Dieu exige que son humanité soit glorifiée, il veut que nous profitions de sa gloire même; car s’il ressuscite, poursuit le même saint Bernard, c’est pour établir notre foi, pour affermir notre espérance, pour ranimer notre charité ; c’est pour ressusciter lui-même en nous, et pour nous rendre capables de ressusciter spirituellement avec lui : en un mot, comme il est mort pour nos péchés, il ressuscite pour notre justification : Et resurrexit propter justificationem nostram. Voilà le mystère que nous célébrons, et dont l’Église universelle fait aujourd’hui le sujet de sa joie : mystère auguste et vénérable, sur lequel roule non-seulement toute la religion chrétienne, parce qu’il est le fondement de notre foi, mais toute la piété chrétienne, parce qu’il doit être la règle de nos mœurs.
Bourdaloue, Serm. pour le jour de Pâques.
13.04.202507:03
La prière
L’homme juste combat plus efficacement par sa prière, que d’innombrables guerriers avec leurs armes ; car si la prière du juste pénètre les cieux, comment ne triompherait-elle pas des ennemis terrestres ?
S. Grégoire, in libro I Reg.
L’homme juste combat plus efficacement par sa prière, que d’innombrables guerriers avec leurs armes ; car si la prière du juste pénètre les cieux, comment ne triompherait-elle pas des ennemis terrestres ?
S. Grégoire, in libro I Reg.
06.04.202507:02
Pardonner
Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, le Père céleste à son tour vous pardonnera vos péchés. Ainsi nous sommes les auteurs de notre justification ou de notre condamnation, et le jugement qui un jour sera prononcé sur nos têtes est entre nos mains. Si Dieu laisse de cette sorte le coupable formuler lui-même sa sentence, c’est pour l’empêcher de le trouver trop rigoureux et trop sévère dans les grandes ou dans les petites transgressions. Comme vous avez jugé vous-même, lui dit-il, je vous jugerai : Avez-vous pardonné à votre semblable, je vous accorderai la même faveur. Et toutefois, quelle différence entre ce double pardon ! Vous pardonnez pour obtenir le pardon dont vous avez besoin, et Dieu pardonne sans avoir besoin de demander pardon à quelqu’un. Vous pardonnez à votre semblable et le Seigneur pardonne à son serviteur. Vous êtes couvert d’innombrables péchés, mais Dieu est étranger à tout péché ; et cependant il nous montre les trésors de sa propre miséricorde. Ah ! de quel châtiment ne nous rendons-nous pas dignes, si nous négligeons d’opérer notre salut, après en avoir reçu la faculté de Dieu même. Comment osons-nous lui demander son secours dans nos autres besoins, quand nous refusons de nous accorder à nous-mêmes ce qui est en notre pouvoir ? Rien ne nous rapproche davantage de Dieu que de pardonner à ceux dont la malignité et l’injustice nous poursuivent. C’est pour cela que, par chaque parole de l’Oraison dominicale, Jésus-Christ nous enseigne à prier en général pour tous, en disant au pluriel : Notre Père, etc. Il nous apprend de cette façon à pardonner en tout point à notre prochain, sans conserver aucun désir de vengeance. Et si nous voulions encore garder quelque haine au fond de notre cœur, tâchons de compter toutes les transgressions que nous avons commises au moins dans un seul jour et nous verrons combien nous sommes coupables devant Dieu. Par exemple, qui de vous n’apporte pas de la négligence à la prière ? qui n’éprouve l’enflure de l’orgueil ? qui ne ressent le souffle de la vaine gloire ? qui ne parle pas mal de son frère ? qui ne donne pas entrée dans son cœur à la concupiscence ou ne se permet des regards dangereux ? qui se souvient de son ennemi sans être agité de quelque passion ? quel est celui qui ne s’est pas attristé de la prospérité de son adversaire, ou qui ne s’est pas réjoui de l’adversité de son rival ? Et cependant, pour nous affranchir de tous ces péchés, Dieu nous a donné ce moyen simple, facile et à l’abri de toute peine. Quelle peine y a-t-il, en effet, de pardonner à un frère repentant ? Tandis que le souvenir d’une insulte est un poids et un tourment pour l’âme, l’affranchissement de la rancune lui procure le soulagement et le calme. Il n’est pas difficile d’obtenir cet heureux résultat ; il suffit seulement que nous veuillions pardonner au prochain, aussitôt Dieu consent à nous pardonner et tous nos péchés sont effacés.
S. Jean Chrysostôme, Hom. 20 in Matth.
Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, le Père céleste à son tour vous pardonnera vos péchés. Ainsi nous sommes les auteurs de notre justification ou de notre condamnation, et le jugement qui un jour sera prononcé sur nos têtes est entre nos mains. Si Dieu laisse de cette sorte le coupable formuler lui-même sa sentence, c’est pour l’empêcher de le trouver trop rigoureux et trop sévère dans les grandes ou dans les petites transgressions. Comme vous avez jugé vous-même, lui dit-il, je vous jugerai : Avez-vous pardonné à votre semblable, je vous accorderai la même faveur. Et toutefois, quelle différence entre ce double pardon ! Vous pardonnez pour obtenir le pardon dont vous avez besoin, et Dieu pardonne sans avoir besoin de demander pardon à quelqu’un. Vous pardonnez à votre semblable et le Seigneur pardonne à son serviteur. Vous êtes couvert d’innombrables péchés, mais Dieu est étranger à tout péché ; et cependant il nous montre les trésors de sa propre miséricorde. Ah ! de quel châtiment ne nous rendons-nous pas dignes, si nous négligeons d’opérer notre salut, après en avoir reçu la faculté de Dieu même. Comment osons-nous lui demander son secours dans nos autres besoins, quand nous refusons de nous accorder à nous-mêmes ce qui est en notre pouvoir ? Rien ne nous rapproche davantage de Dieu que de pardonner à ceux dont la malignité et l’injustice nous poursuivent. C’est pour cela que, par chaque parole de l’Oraison dominicale, Jésus-Christ nous enseigne à prier en général pour tous, en disant au pluriel : Notre Père, etc. Il nous apprend de cette façon à pardonner en tout point à notre prochain, sans conserver aucun désir de vengeance. Et si nous voulions encore garder quelque haine au fond de notre cœur, tâchons de compter toutes les transgressions que nous avons commises au moins dans un seul jour et nous verrons combien nous sommes coupables devant Dieu. Par exemple, qui de vous n’apporte pas de la négligence à la prière ? qui n’éprouve l’enflure de l’orgueil ? qui ne ressent le souffle de la vaine gloire ? qui ne parle pas mal de son frère ? qui ne donne pas entrée dans son cœur à la concupiscence ou ne se permet des regards dangereux ? qui se souvient de son ennemi sans être agité de quelque passion ? quel est celui qui ne s’est pas attristé de la prospérité de son adversaire, ou qui ne s’est pas réjoui de l’adversité de son rival ? Et cependant, pour nous affranchir de tous ces péchés, Dieu nous a donné ce moyen simple, facile et à l’abri de toute peine. Quelle peine y a-t-il, en effet, de pardonner à un frère repentant ? Tandis que le souvenir d’une insulte est un poids et un tourment pour l’âme, l’affranchissement de la rancune lui procure le soulagement et le calme. Il n’est pas difficile d’obtenir cet heureux résultat ; il suffit seulement que nous veuillions pardonner au prochain, aussitôt Dieu consent à nous pardonner et tous nos péchés sont effacés.
S. Jean Chrysostôme, Hom. 20 in Matth.
30.03.202507:02
Le devoir des parents dans l’éducation
Nous ne voulons pas manquer ici d’exhorter spécialement les pères de famille à régler d’après ces préceptes le gouvernement de leurs maisons et la première éducation de leurs enfants. La famille est le berceau de la société civile, et c’est en grande partie dans l’enceinte du foyer domestique que se prépare la destinée des États. Aussi bien, ceux qui veulent en finir avec les institutions chrétiennes s’efforcent-ils de s’attaquer aux racines mêmes de la famille et de la corrompre prématurément dans ses plus tendres rejetons. Ils ne se laissent pas détourner de cet attentat par la pensée qu’une telle entreprise ne saurait s’accomplir sans infliger aux parents le plus cruel outrage, car c’est à eux qu’il appartient, en vertu du droit naturel, d’élever ceux auxquels ils ont donné le jour, avec l’obligation d’adapter l’éducation et la formation de leurs enfants à la fin pour laquelle Dieu leur a donné de leur transmettre le don de la vie. C’est donc une étroite obligation pour les parents d’employer leurs soins et ne négliger aucun effort pour repousser énergiquement toutes les injustes violences qu’on leur veut faire en cette matière, et pour réussir à garder exclusivement l’autorité sur l’éducation de leurs enfants. Ils doivent, d’ailleurs, pénétrer celle-ci des principes de la morale chrétienne et s’opposer absolument à ce que leurs enfants fréquentent les écoles où ils sont exposés à boire le funeste poison de l’impiété. Quand il s’agit de la bonne éducation de la jeunesse, on n’a jamais le droit de fixer de limites à la peine et au labeur qui en résultent, si grands qu’ils puissent être. Aussi ces catholiques de toutes nations qui, en dépensant beaucoup d’argent et plus encore de zèle, ont créé des écoles pour l’éducation de leurs enfants, sont dignes d’être proposés à l’admiration de tous. Il convient que ce bel exemple soit imité partout où les circonstances l’exigent. Toutefois, et par dessus tout, qu’on tienne compte de l’influence considérable exercée sur les âmes des enfants par l’éducation de la famille. Si la jeunesse trouve au foyer domestique les règles d’une vie vertueuse et comme l’école pratique des vertus chrétiennes, le salut de la société sera, en grande partie, garanti pour l’avenir !
Léon XIII, Encyclique Sapientiæ christianæ, 10 janvier 1890
Nous ne voulons pas manquer ici d’exhorter spécialement les pères de famille à régler d’après ces préceptes le gouvernement de leurs maisons et la première éducation de leurs enfants. La famille est le berceau de la société civile, et c’est en grande partie dans l’enceinte du foyer domestique que se prépare la destinée des États. Aussi bien, ceux qui veulent en finir avec les institutions chrétiennes s’efforcent-ils de s’attaquer aux racines mêmes de la famille et de la corrompre prématurément dans ses plus tendres rejetons. Ils ne se laissent pas détourner de cet attentat par la pensée qu’une telle entreprise ne saurait s’accomplir sans infliger aux parents le plus cruel outrage, car c’est à eux qu’il appartient, en vertu du droit naturel, d’élever ceux auxquels ils ont donné le jour, avec l’obligation d’adapter l’éducation et la formation de leurs enfants à la fin pour laquelle Dieu leur a donné de leur transmettre le don de la vie. C’est donc une étroite obligation pour les parents d’employer leurs soins et ne négliger aucun effort pour repousser énergiquement toutes les injustes violences qu’on leur veut faire en cette matière, et pour réussir à garder exclusivement l’autorité sur l’éducation de leurs enfants. Ils doivent, d’ailleurs, pénétrer celle-ci des principes de la morale chrétienne et s’opposer absolument à ce que leurs enfants fréquentent les écoles où ils sont exposés à boire le funeste poison de l’impiété. Quand il s’agit de la bonne éducation de la jeunesse, on n’a jamais le droit de fixer de limites à la peine et au labeur qui en résultent, si grands qu’ils puissent être. Aussi ces catholiques de toutes nations qui, en dépensant beaucoup d’argent et plus encore de zèle, ont créé des écoles pour l’éducation de leurs enfants, sont dignes d’être proposés à l’admiration de tous. Il convient que ce bel exemple soit imité partout où les circonstances l’exigent. Toutefois, et par dessus tout, qu’on tienne compte de l’influence considérable exercée sur les âmes des enfants par l’éducation de la famille. Si la jeunesse trouve au foyer domestique les règles d’une vie vertueuse et comme l’école pratique des vertus chrétiennes, le salut de la société sera, en grande partie, garanti pour l’avenir !
Léon XIII, Encyclique Sapientiæ christianæ, 10 janvier 1890
23.03.202508:06
Le pacifique, sa demeure est dans la paix (Psal. 75, 3)
Les hommes pacifiques en eux-mêmes, sont ceux qui, sachant soumettre à la raison les mouvements de la nature et les concupiscences de la chair, établissent ainsi en eux le règne de Dieu ; dans ce règne tout est tellement coordonné que la faculté principale de l’homme commande sans opposition aux autres facultés qui lui sont communes avec tous les animaux, et que l’intelligence à son tour est soumise au Maitre suprême, à la Vérité même, au Fils unique de Dieu. Celui, en effet, qui ne sait pas obéir à son supérieur ne peut pas commander à ceux qui lui sont inférieurs. C’est là cette paix qui est donnée sur la terre aux hommes de bonne volonté ; c’est la vie parfaite du sage consommé.
Saint Augustin, lib. I, de serm. Dom. in monte, 8
Les hommes pacifiques en eux-mêmes, sont ceux qui, sachant soumettre à la raison les mouvements de la nature et les concupiscences de la chair, établissent ainsi en eux le règne de Dieu ; dans ce règne tout est tellement coordonné que la faculté principale de l’homme commande sans opposition aux autres facultés qui lui sont communes avec tous les animaux, et que l’intelligence à son tour est soumise au Maitre suprême, à la Vérité même, au Fils unique de Dieu. Celui, en effet, qui ne sait pas obéir à son supérieur ne peut pas commander à ceux qui lui sont inférieurs. C’est là cette paix qui est donnée sur la terre aux hommes de bonne volonté ; c’est la vie parfaite du sage consommé.
Saint Augustin, lib. I, de serm. Dom. in monte, 8
16.03.202508:06
Le combat du baptisé
Nul doute, qu’en priant au sortir du baptême, Jésus-Christ n’ait voulu nous apprendre qu’après avoir reçu le sacrement de baptême, bien que le palais du ciel nous soit ouvert, nous ne devons pas rester oisifs, mais nous appliquer de plus en plus aux bonnes œuvres, telles que les jeûnes, les prières et les aumônes ; car, quoique par le baptême tous nos péchés aient été pardonnés, notre chair ne cesse pas d’être fragile. Il est vrai que, comme les anciens Israélites, nous nous applaudissons d’avoir traversé le Mer Rouge, et d’y voir les Égyptiens submergés ; mais d’autres ennemis nous attendent dans le désert de notre pèlerinage, il faut qu’aidés par la grâce de Jésus-Christ, nous les combattions avec courage jusqu'à ce que nous arrivions avec gloire dans la véritable patrie.
Vénérable Bède, in cap. in Luc.
Nul doute, qu’en priant au sortir du baptême, Jésus-Christ n’ait voulu nous apprendre qu’après avoir reçu le sacrement de baptême, bien que le palais du ciel nous soit ouvert, nous ne devons pas rester oisifs, mais nous appliquer de plus en plus aux bonnes œuvres, telles que les jeûnes, les prières et les aumônes ; car, quoique par le baptême tous nos péchés aient été pardonnés, notre chair ne cesse pas d’être fragile. Il est vrai que, comme les anciens Israélites, nous nous applaudissons d’avoir traversé le Mer Rouge, et d’y voir les Égyptiens submergés ; mais d’autres ennemis nous attendent dans le désert de notre pèlerinage, il faut qu’aidés par la grâce de Jésus-Christ, nous les combattions avec courage jusqu'à ce que nous arrivions avec gloire dans la véritable patrie.
Vénérable Bède, in cap. in Luc.
09.03.202508:05
Pourquoi Jésus-Christ a-t-il voulu être tenté ?
Or, Jésus a voulu pour plusieurs raisons être tenté. 1° Selon saint Grégoire (Hom. XVI), il voulait par sa tentation nous délivrer des nôtres, comme il nous a délivrés de la mort par la sienne. 2º D’après saint Hilaire (Canon. V in Matth.), il voulait nous rendre circonspects, en nous apprenant que quelque saints que nous soyons, nous ne devons jamais présumer être exempts de tentations. Aussi voulut-il être tenté, après avoir reçu le baptême et l’Esprit-Saint, pour nous montrer que les personnes sanctifiées doivent s’attendre à de plus grandes luttes. 3° Selon saint Augustin (Lib. III de mirabilibus Script. sacrae), il voulait être tout à la fois notre médiateur et notre modèle, en nous donnant le secours et l’exemple pour combattre nos ennemis. 4° Selon saint Chrysostôme (Hom. V oper. imp.), il voulait nous encourager, afin que nous ne nous laissions point abattre en face des tentations imprévues, puisque lui-même a été tenté. 5° Selon saint Léon (Serm. 1 de Quadrages.), il voulait vaincre le démon et par cette victoire mettre un frein à sa puissance et à son audace. 6º Suivant l’Apôtre, il voulait mieux savoir compatir à ceux qui sont tentés, et leur inspirer plus de confiance en sa miséricorde ; parce que celui qui a été éprouvé, a plus facilement pitié de ceux qui sont également éprouvés. Il voulut encore être tenté pour nous consoler, lorsque nous le serions à notre tour. En effet, Jésus fut tenté aussitôt après son baptême, après avoir été appelé par le Père céleste : Mon Fils bien-aimé, après avoir vu le ciel ouvert, et le Saint-Esprit descendre sur sa tête en forme de colombe, après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits ; il a été tenté après tous ces merveilleux événements, pour nous faire comprendre que si quelqu’un est tenté, il n’en est pas moins pur de péché, ni moins digne de la filiation divine, ni moins rempli du Saint-Esprit, qu’il n’en mérite pas moins le ciel, que sa pénitence n’en est pas moins agréable à Dieu. Ainsi, puisque le Seigneur a été tenté, ne nous étonnons point de l’être aussi ; et comme il a toujours triomphé, efforçons-nous de vaincre également en implorant son secours. Gardons-nous de compter sur nos vertus, mais plaçons tout notre espoir et toute notre confiance dans le Très-Haut. Et comme en toute occasion le Seigneur repousse son adversaire, non par l’effet de sa puissance, mais par l’autorité de l’Écriture, parce qu’il voulait le vaincre par son humilité et non point par sa force, parce qu’aussi il voulait nous donner une preuve de sa patience ; de même, si nous avons quelque chose à endurer de la part des méchants, ne cherchons pas à nous venger, tâchons de les instruire, essayons de les surmonter par l’humilité et la patience plutôt que par l’orgueil et la force.
Ludolphe le Chartreux, Vie de Jésus-Christ, t.2, ch. XXII, p. 64 (Dom Florent Broquin, C. Dillet, 1870)
Or, Jésus a voulu pour plusieurs raisons être tenté. 1° Selon saint Grégoire (Hom. XVI), il voulait par sa tentation nous délivrer des nôtres, comme il nous a délivrés de la mort par la sienne. 2º D’après saint Hilaire (Canon. V in Matth.), il voulait nous rendre circonspects, en nous apprenant que quelque saints que nous soyons, nous ne devons jamais présumer être exempts de tentations. Aussi voulut-il être tenté, après avoir reçu le baptême et l’Esprit-Saint, pour nous montrer que les personnes sanctifiées doivent s’attendre à de plus grandes luttes. 3° Selon saint Augustin (Lib. III de mirabilibus Script. sacrae), il voulait être tout à la fois notre médiateur et notre modèle, en nous donnant le secours et l’exemple pour combattre nos ennemis. 4° Selon saint Chrysostôme (Hom. V oper. imp.), il voulait nous encourager, afin que nous ne nous laissions point abattre en face des tentations imprévues, puisque lui-même a été tenté. 5° Selon saint Léon (Serm. 1 de Quadrages.), il voulait vaincre le démon et par cette victoire mettre un frein à sa puissance et à son audace. 6º Suivant l’Apôtre, il voulait mieux savoir compatir à ceux qui sont tentés, et leur inspirer plus de confiance en sa miséricorde ; parce que celui qui a été éprouvé, a plus facilement pitié de ceux qui sont également éprouvés. Il voulut encore être tenté pour nous consoler, lorsque nous le serions à notre tour. En effet, Jésus fut tenté aussitôt après son baptême, après avoir été appelé par le Père céleste : Mon Fils bien-aimé, après avoir vu le ciel ouvert, et le Saint-Esprit descendre sur sa tête en forme de colombe, après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits ; il a été tenté après tous ces merveilleux événements, pour nous faire comprendre que si quelqu’un est tenté, il n’en est pas moins pur de péché, ni moins digne de la filiation divine, ni moins rempli du Saint-Esprit, qu’il n’en mérite pas moins le ciel, que sa pénitence n’en est pas moins agréable à Dieu. Ainsi, puisque le Seigneur a été tenté, ne nous étonnons point de l’être aussi ; et comme il a toujours triomphé, efforçons-nous de vaincre également en implorant son secours. Gardons-nous de compter sur nos vertus, mais plaçons tout notre espoir et toute notre confiance dans le Très-Haut. Et comme en toute occasion le Seigneur repousse son adversaire, non par l’effet de sa puissance, mais par l’autorité de l’Écriture, parce qu’il voulait le vaincre par son humilité et non point par sa force, parce qu’aussi il voulait nous donner une preuve de sa patience ; de même, si nous avons quelque chose à endurer de la part des méchants, ne cherchons pas à nous venger, tâchons de les instruire, essayons de les surmonter par l’humilité et la patience plutôt que par l’orgueil et la force.
Ludolphe le Chartreux, Vie de Jésus-Christ, t.2, ch. XXII, p. 64 (Dom Florent Broquin, C. Dillet, 1870)
09.02.202508:04
La modestie
La modestie et la mortification des sens sont un indice de la vertu intérieure, et une cause d’édification pour le prochain. Le parfum qui s’exhale de ces vertus honore l’Église et accrédite la religion. En effet, comme un magnifique portal est un bel ornement à un grand palais, et inspire au passant l’idée d’y entrer pour examiner en détail ce qu’il renferme ; de même un extérieur modeste et bien composé est à la vertu et à la religion un riche portail, qui charme les yeux qui les voient, et leur donne envie de pénétrer plus avant, pour contempler les beautés cachées sous cette contenance grave et modeste. Voilà sans doute ce qui faisait dire à saint Paul : Que votre modestie soit connue de tous les hommes, parce que le Seigneur est proche. Nous sommes en la présence du Seigneur : or, il convient qu’en présence d’un roi si puissant, nous gardions une extrême retenue.
Ven. Louis du Pont, S. J., Méditation, Première partie, méditation XXVI, p. 259 (Desclée de Brouwer, 1932)
La modestie et la mortification des sens sont un indice de la vertu intérieure, et une cause d’édification pour le prochain. Le parfum qui s’exhale de ces vertus honore l’Église et accrédite la religion. En effet, comme un magnifique portal est un bel ornement à un grand palais, et inspire au passant l’idée d’y entrer pour examiner en détail ce qu’il renferme ; de même un extérieur modeste et bien composé est à la vertu et à la religion un riche portail, qui charme les yeux qui les voient, et leur donne envie de pénétrer plus avant, pour contempler les beautés cachées sous cette contenance grave et modeste. Voilà sans doute ce qui faisait dire à saint Paul : Que votre modestie soit connue de tous les hommes, parce que le Seigneur est proche. Nous sommes en la présence du Seigneur : or, il convient qu’en présence d’un roi si puissant, nous gardions une extrême retenue.
Ven. Louis du Pont, S. J., Méditation, Première partie, méditation XXVI, p. 259 (Desclée de Brouwer, 1932)
08.12.202408:02
L’Immaculée Conception
Dieu destina premièrement pour sa très-sainte mère une faveur digne de l’amour d’un fils qui, étant tout sage, tout-puissant et tout bon, se devait préparer une mère à son gré, et pourtant il voulut que la rédemption lui fût appliquée par manière de remède préservatif, afin que le péché qui s’écoulait de génération en génération ne parvînt point à elle, de sorte que, elle fût rachetée si excellemment qu’encore que, par après le torrent de l’iniquité originelle vint couler ses ondes infortunées sur la corruption de cette sacrée Dame avec autant d’impétuosité comme il eût fait sur celles des autres filles d’Adam, si est-ce qu’étant arrivé là, il ne passa pas outre, mais s’arrêta court, comme fit anciennement le Jourdain (Josué, III, 16) du temps de Josué et pour le même respect ; car ce fleuve retint son cours en révérence du passage de l’arche de l’Alliance, et le péché originel retira ses eaux, révérant et redoutant la présence du vrai tabernacle de l’éternelle alliance. De cette manière doncques Dieu détourna de sa glorieuse mère toute captivité, lui donnant le bonheur des deux états de la nature humaine, puisqu’elle eut l’innocence que le premier Adam avait perdue et jouit excellemment de la rédemption que le second lui acquit, ensuite de quoi comme un jardin d’élite qui devait porter le fruit de vie elle fut rendue florissante en toutes sortes de perfections : ce Fils de l’amour éternel ayant ainsi paré sa mère de robe d’or brodée en belle variété afin qu’elle fût la reine de sa dextre, c’est-à-dire la première de tous les élus, qui jouirait de la dextre divine. Si que cette mère sacrée comme toute réservée à son fils fut par lui rachetée non-seulement de la damnation, mais aussi de tout péril de damnation, lui assurant la grâce et la perfection de la grâce, en sorte qu’elle marchât comme une belle aube, qui commençant à poindre, va continuellement croissant en clarté jusques au plein jour. Rédemption admirable, chef-d’œuvre du rédempteur et la première de toutes les rédemptions par laquelle, le fils, d’un cœur vraiment filial, prévenant sa mère ès bénédictions de douceur, il la préserva non-seulement de péché comme les anges, mais aussi de tout péril de péché et de tous les divertissements et retardements de l’exercice du saint amour. Aussi proteste-t-il qu’entre toutes les créatures raisonnables qu’il a choisies (Cant. V, 2) cette mère est son unique colombe, sa toute parfaite, sa toute chère bien aimée hors de toute ressemblance et de toute comparaison.
S. François de Salles, Traité de l’amour de Dieu, liv. II, ch. VI
Dieu destina premièrement pour sa très-sainte mère une faveur digne de l’amour d’un fils qui, étant tout sage, tout-puissant et tout bon, se devait préparer une mère à son gré, et pourtant il voulut que la rédemption lui fût appliquée par manière de remède préservatif, afin que le péché qui s’écoulait de génération en génération ne parvînt point à elle, de sorte que, elle fût rachetée si excellemment qu’encore que, par après le torrent de l’iniquité originelle vint couler ses ondes infortunées sur la corruption de cette sacrée Dame avec autant d’impétuosité comme il eût fait sur celles des autres filles d’Adam, si est-ce qu’étant arrivé là, il ne passa pas outre, mais s’arrêta court, comme fit anciennement le Jourdain (Josué, III, 16) du temps de Josué et pour le même respect ; car ce fleuve retint son cours en révérence du passage de l’arche de l’Alliance, et le péché originel retira ses eaux, révérant et redoutant la présence du vrai tabernacle de l’éternelle alliance. De cette manière doncques Dieu détourna de sa glorieuse mère toute captivité, lui donnant le bonheur des deux états de la nature humaine, puisqu’elle eut l’innocence que le premier Adam avait perdue et jouit excellemment de la rédemption que le second lui acquit, ensuite de quoi comme un jardin d’élite qui devait porter le fruit de vie elle fut rendue florissante en toutes sortes de perfections : ce Fils de l’amour éternel ayant ainsi paré sa mère de robe d’or brodée en belle variété afin qu’elle fût la reine de sa dextre, c’est-à-dire la première de tous les élus, qui jouirait de la dextre divine. Si que cette mère sacrée comme toute réservée à son fils fut par lui rachetée non-seulement de la damnation, mais aussi de tout péril de damnation, lui assurant la grâce et la perfection de la grâce, en sorte qu’elle marchât comme une belle aube, qui commençant à poindre, va continuellement croissant en clarté jusques au plein jour. Rédemption admirable, chef-d’œuvre du rédempteur et la première de toutes les rédemptions par laquelle, le fils, d’un cœur vraiment filial, prévenant sa mère ès bénédictions de douceur, il la préserva non-seulement de péché comme les anges, mais aussi de tout péril de péché et de tous les divertissements et retardements de l’exercice du saint amour. Aussi proteste-t-il qu’entre toutes les créatures raisonnables qu’il a choisies (Cant. V, 2) cette mère est son unique colombe, sa toute parfaite, sa toute chère bien aimée hors de toute ressemblance et de toute comparaison.
S. François de Salles, Traité de l’amour de Dieu, liv. II, ch. VI
24.11.202408:02
Que votre règne arrive
Le divin Maître nous ordonne de dire : « Que votre règne arrive. » Persécutés par les passions tyranniques du corps, assaillis par une infinité de tentations, nous avons besoin du règne de Dieu, afin que le péché n’exerce pas sa domination sur notre corps périssable, au point de nous asservir à ses convoitises criminelles, afin que nos membres ne deviennent pas entre ses mains des instruments d’iniquité, et de combattre sous l’étendard du Roi de tous les siècles. En outre, nous apprenons par là à ne pas estimer trop haut la vie de ce monde, à mépriser les choses présentes, à désirer les choses à venir comme permanentes, à rechercher ce royaume céleste et éternel, à ne pas nous attacher aux biens d’ici-bas, ni à la beauté du corps, ni à l’abondance des richesses, ni au nombre des propriétés, ni à l’éclat des pierreries, ni à la magnificence des édifices, ni aux dignités, soit civiles, soit militaires, ni à la pourpre et au diadème, ni à la variété et à la recherche des festins, ni aux raffinements du luxe, ni à aucune des choses qui charment nos sens, mais à leur dire à toutes un adieu sans retour, et à soupirer sans relâche après le céleste royaume. Après nous avoir donné cette leçon de vertu, le Sauveur nous enseigne une autre demande : « Que votre volonté se fasse sur la terre comme dans le ciel. » Ayant mis en notre âme l’amour des biens futurs et le désir du royaume céleste, ayant blessé nos cœurs de leur beauté, il nous met sur les lèvres ces paroles : « Que votre volonté se fasse sur la terre comme dans le ciel. » Donnez-nous, Seigneur, de mener sur la terre la vie du ciel, et de vouloir toujours ce que vous voulez vous-même. Venez donc en aide à la faiblesse de notre volonté ; car, désirant accomplir vos commandements, elle a trouvé un obstacle dans la misère du corps : tendez-nous votre main, à nous qui désirant courir, en sommes réduits à boiter. Notre âme, il est vrai, a des ailes, mais elle est appesantie par la chair ; elle serait prompte à s’élancer vers les choses célestes, mais la chair l’incline lourdement vers les choses terrestres. Avec votre secours, ce qui est tout à fait impossible deviendra possible pour nous. « Que votre volonté donc se fasse sur la terre comme au ciel. »
S. Jean Chrysostome, Œuvres complètes, t. III, Homélie sur la manière de vivre, p. 32 (Louis Vivès, 1869)
Le divin Maître nous ordonne de dire : « Que votre règne arrive. » Persécutés par les passions tyranniques du corps, assaillis par une infinité de tentations, nous avons besoin du règne de Dieu, afin que le péché n’exerce pas sa domination sur notre corps périssable, au point de nous asservir à ses convoitises criminelles, afin que nos membres ne deviennent pas entre ses mains des instruments d’iniquité, et de combattre sous l’étendard du Roi de tous les siècles. En outre, nous apprenons par là à ne pas estimer trop haut la vie de ce monde, à mépriser les choses présentes, à désirer les choses à venir comme permanentes, à rechercher ce royaume céleste et éternel, à ne pas nous attacher aux biens d’ici-bas, ni à la beauté du corps, ni à l’abondance des richesses, ni au nombre des propriétés, ni à l’éclat des pierreries, ni à la magnificence des édifices, ni aux dignités, soit civiles, soit militaires, ni à la pourpre et au diadème, ni à la variété et à la recherche des festins, ni aux raffinements du luxe, ni à aucune des choses qui charment nos sens, mais à leur dire à toutes un adieu sans retour, et à soupirer sans relâche après le céleste royaume. Après nous avoir donné cette leçon de vertu, le Sauveur nous enseigne une autre demande : « Que votre volonté se fasse sur la terre comme dans le ciel. » Ayant mis en notre âme l’amour des biens futurs et le désir du royaume céleste, ayant blessé nos cœurs de leur beauté, il nous met sur les lèvres ces paroles : « Que votre volonté se fasse sur la terre comme dans le ciel. » Donnez-nous, Seigneur, de mener sur la terre la vie du ciel, et de vouloir toujours ce que vous voulez vous-même. Venez donc en aide à la faiblesse de notre volonté ; car, désirant accomplir vos commandements, elle a trouvé un obstacle dans la misère du corps : tendez-nous votre main, à nous qui désirant courir, en sommes réduits à boiter. Notre âme, il est vrai, a des ailes, mais elle est appesantie par la chair ; elle serait prompte à s’élancer vers les choses célestes, mais la chair l’incline lourdement vers les choses terrestres. Avec votre secours, ce qui est tout à fait impossible deviendra possible pour nous. « Que votre volonté donc se fasse sur la terre comme au ciel. »
S. Jean Chrysostome, Œuvres complètes, t. III, Homélie sur la manière de vivre, p. 32 (Louis Vivès, 1869)
17.11.202419:31
« On tombe peu à peu quand on néglige les petites choses » Eccli., XIX, 1
Ne laissez point la moindre imperfection, si vous en remarquez quelqu’une en vous, sans la corriger. En effet, à quoi bon fermer avec soin toutes les portes de la ville si vous en laissez un libre accès à l’ennemi par un seul trou que vous n’avez point bouché ? C’est la pensée de l’Écriture lorsqu’elle dit : « Négligez la sentine, elle causera les mêmes désastres que la tempête déchaînée ; » ou bien encore : « Vous avez résisté au choc des rochers, prenez garde d’être écrasé sous des grains de sable. »
Lettre du pape Eugène, Œuvres complètes de S. Bernard, Lettre placée avant la CCLXXIII, tome 1, p. 382 (Louis Vivès, 1867)
Ne laissez point la moindre imperfection, si vous en remarquez quelqu’une en vous, sans la corriger. En effet, à quoi bon fermer avec soin toutes les portes de la ville si vous en laissez un libre accès à l’ennemi par un seul trou que vous n’avez point bouché ? C’est la pensée de l’Écriture lorsqu’elle dit : « Négligez la sentine, elle causera les mêmes désastres que la tempête déchaînée ; » ou bien encore : « Vous avez résisté au choc des rochers, prenez garde d’être écrasé sous des grains de sable. »
Lettre du pape Eugène, Œuvres complètes de S. Bernard, Lettre placée avant la CCLXXIII, tome 1, p. 382 (Louis Vivès, 1867)
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