Rémi Soulé, dont le nom de famille auquel on ajoute un accent circonflexe sur le « u » indique ma réaction face au torrent d'inepties qu'il déverse sans même s'en rendre compte, est l'incarnation paroxystique du petit bourgeois. En bon parasite des hautes sphères qu'il est, il peut se permettre temporairement le luxe de s'adonner aux louages des parasites des basses sphères, en l'occurrence la racaille importée depuis des décennies par la prétendue élite intellectuelle dont il fait partie. En effet, tout heureux — l'on notera son sourire béat invitant à la claque — de profiter des plateaux chauffés qui l'accueillent à bras ouverts, bien loin de la France arabisée qu'il encense, il peut à loisir faire l'éloge du remplacement des Français, dont le mot « wesh » n'est qu'un des nombreux indices linguistiques.
Mais pour parler dans un langage qu'il comprend, ce sale « gwer » est vu par ceux qu'il croit être ses petits protégés comme l'étron humain qu'il est : un être dont l'insupportable rictus n'est qu'une façade peinant à dissimuler sa pleine et entière soumission aux intérêts étrangers. Seul crédit qui peut lui être octroyé, le fond de sa pensée est en adéquation avec son apparence physique, en bon phasme bipède qu'il est.
Ce bourgeois sans épaules, qui ne vit qu'au travers de sentiments imités et lus dans les livres, mais jamais expérimentés, frétille d'excitation à l'idée de pouvoir s'assimiler — comme si cela était possible — à des individus qui bien qu'indésirables en nos verdoyantes contrées, possèdent au moins la caractéristique de ne pas être des rats de bibliothèque incapables de conquête. À la manière d'un Français assimilé à l'étranger, qui écoute cette poésie de la vacuité qu'est le rap, pensant que ce comportement stupide le protégera de la haine que nourrissent les racailles envers l'ancien colon, notre Rémi Soulé post-national s'évertue à faire la cour à ceux qui, au mieux se fichent éperdument de son existence, et au pire veulent y mettre fin.
Enfin, pour parler un peu de l'objet d'étude, à savoir l'interjection « wesh », celle-ci n'a aucunement sa place dans une langue française qui se veut riche et précise. Je doute par ailleurs fort que ceux qui ont popularisé ce terme infécond sachent le définir avec profondeur. Mais qu'ils n'éprouvent pas de craintes, eux qui aiment tant jouer les victimes d'ordinaire, ils n'y sont cette fois-ci pour rien du tout. En effet, ce terme n'a ni essence ni but, étant tantôt un simulacre de ponctuation sortant de bouches semi-ouvertes, tantôt une maigre tentative d'affirmer sa présence, quand elle n'est pas le simple reflet d'une affligeante stupidité. En outre, son argument d'une « évolution » de la langue est aussi dénué de sens que navrant, car cela reviendrait à considérer que tout mouvement est par essence bon.
Dans une société normale, Rémi Soulé, ce pantin amoureux de la décadence, n'aurait absolument aucun rôle à jouer dans tout ce qui toucherait de près ou de loin à notre culture. Comme tout insecte épris de pestilence, sa place est au sein des poubelles. Qu'il se rassure, il finira dans celles de l'Histoire.
~ Alexandre Charpentier
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