Mougins (Côte d’Azur) : Sa villa à Mougins, proche de Cannes, est un lieu de villégiature privilégié. Cette commune huppée est connue pour ses résidences de luxe et ses paysages méditerranéens, attirant des célébrités et des hommes d’affaires.
Cannes : En 1991, Dominique Ouattara a ouvert une antenne d’AICI à Cannes, renforçant sa présence dans le sud de la France. Elle y organise des événements caritatifs, souvent dans des lieux prestigieux comme des hôtels de luxe ou des villas privées.
INVITÉS ET RÉSEAUX : UNE JET-SET INTERNATIONALE
Les réceptions de Dominique Ouattara attirent des figures de la jet-set et des cercles politiques. Outre les invités de son mariage en 1991 (Martin Bouygues, Jean-Christophe Mitterrand, Cécilia Sarkozy), elle a cultivé des relations avec des personnalités influentes pour financer ses actions caritatives et soutenir la carrière politique de son mari. Parmi les noms cités dans les sources :
Ira de Fürstenberg : Princesse italienne et marraine de la fondation Children of Africa, elle participe aux galas de bienfaisance.
Albert de Monaco : Soutien régulier des initiatives de la fondation, il a assisté à plusieurs événements organisés par Dominique Ouattara.
Nicolas Sarkozy : Ami de longue date du couple, Sarkozy a soutenu Ouattara lors de la crise post-électorale de 2010-2011, et sa présence lors du mariage de 1991 illustre les liens étroits entre les deux familles.
Ces relations, bien que bénéfiques pour ses projets humanitaires, sont critiquées comme un moyen de renforcer l’influence du clan Ouattara à l’international, souvent au détriment des intérêts ivoiriens.
UN CONTEXTE DE SCANDALES ET D’IMPUNITÉ
Les dépenses fastueuses de Dominique Ouattara en France s’inscrivent dans un contexte de scandales financiers entourant le clan Ouattara. En 2025, une enquête française sur Hassan Dakhlallah a révélé des détournements de plusieurs milliards de FCFA dans le BTP, impliquant Téné Birahima Ouattara et d’autres ministres.
L’affaire Corlay Côte d’Ivoire (5 milliards de FCFA détournés, soit 8,3 millions de dollars) a également mis en lumière des liens troubles avec le ministre de la Défense. Dominique Ouattara elle-même a été citée dans l’affaire des "biens mal acquis" d’Omar Bongo, où son agence AICI aurait facilité l’acquisition de 13 millions d’euros (8,5 milliards de FCFA) d’actifs immobiliers entre 1998 et 2008. Bien qu’elle ait nié toute irrégularité, ces allégations jettent un doute sur l’origine des fonds ayant financé son train de vie en France.
La Côte d’Ivoire stagne au 99e rang sur 180 à l’indice de corruption de Transparency International (2023), avec un coût annuel de 1 500 milliards de FCFA (2,5 milliards de dollars), soit 5 % du PIB. À l’approche de la présidentielle d’octobre 2025, où Tidjane Thiam (40,1 % des intentions de vote) devance Ouattara (32,3 %), ces dépenses alimentent la colère d’une population lassée des dérives du régime.
DES DÉPENSES DANS UN CONTEXTE DE PAUVRETÉ ENDÉMIQUE
Les dépenses de Dominique Ouattara en France – villas à Mougins et Neuilly (estimées entre 10 et 20 millions d’euros, soit 6,6 à 13,2 milliards de FCFA), frais d’entretien (131 millions de FCFA par an), et déplacements en jet privé (328 millions de FCFA par an) – contrastent avec les réalités économiques de la Côte d’Ivoire. Alors que 39,5 % des Ivoiriens vivaient sous le seuil de pauvreté en 2018, ces dépenses, même si elles proviennent de fonds privés, soulèvent des questions éthiques. Les réceptions fastueuses, réunissant des figures comme Ira de Fürstenberg et Albert de Monaco, renforcent l’image d’une élite déconnectée des réalités du peuple ivoirien.