Voici à quoi ressemblaient les apiculteurs au Moyen Âge, selon les gravures de Pieter Bruegel l’Ancien.
La seconde image, je l’ai prise dans l’apothicairerie du château de Chenonceau où depuis 2019, sont entreposés les bocaux d’une pharmacopée riche et ancestrale, plus de 2000 ans de mémoire précieuse de l’herboristerie d’autrefois. Seuls les rois et les reines s’arrogeaient les services de personnages d’exception, initiés aux écritures anciennes, tels que Ruggieri ou Nostradamus.
Saviez-vous que le miel de Narbonne fut jadis un remède très recherché ?
Dans les garrigues sèches et rocailleuses, le thym, le romarin, la lavande, la sarriette, le ciste, la marjolaine et l'origan offrent leur nectar rare aux abeilles, et de cette austérité naît un miel d’exception.
Pline l’Ancien louait déjà le miel de Narbonne pour ses vertus médicinales.
On comprend donc que la nature, lorsqu’elle se montre rude, concentre l’essentiel. Si la qualité s’élève dans la rigueur on devrait alors parcourir les déserts, en quête des trésors. Peut être même parmi les extrémophiles...
Je ne pense pas que l’homme échappe à cette logique. Puisque l'épreuve forgent les vraies résistances, ceux qui grandissent sans luxe ni largesse portent en eux une force profonde.
L’enfant de Gaza, né dans le chaos, porte déjà l’espérance d’un monde qui ne le voit pas. C’est peut-être en lui que sommeille la lumière la plus inespérée. Car, selon la loi même de la nature, de cette humanité brisée pourraient surgir ceux que ses bourreaux, sans le savoir, nomment déjà le messie...
Anatide le 17 Avril 2025