« Les "Libres propos" publiés après la guerre, prétendent reproduire les conversations tenues au cours de certains de ces "thés de minuit". À l'insu de Hitler, deux collaborateurs de Bormann, les Drs Pickert et Heinrich Heim, avaient été chargés de se remémorer les paroles du Führer. Le Dr Heim a spécifié qu'il les dictait de mémoire, n'ayant parfois que quelques mots clés qu'il griffonnait sur une feuille posée sur ses genoux. Bormann modifiait la version qui lui était soumise - toujours à l'insu du Führer- et d'autre part les éditeurs ont tripatouillé le texte des "Libres propos", qui n'étaient naturellement pas destinés à la publication. Ces documents doivent être considérés avec la plus grande circonspection par les historiens. Le Reichsleiter [Bormann], farouchement anticlérical, y transforme Hitler en athée, et qui plus est, en militant anticatholique, alors que jamais le Führer, élevé dans le catholicisme, n'a abjuré cette religion. Bien au contraire. Il pensait et disait que les deux principaux piliers de la civilisation occidentale étaient l’Église romaine et l'empire britannique. »
— Otto Skorzeny, La Guerre inconnue (pages 257 et 258)